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Samedi 30 novembre 2024, à 14 heures 30, à l'Ecole des Beaux Arts de Cannes, nous aurons le plaisir, dans le cadre de notre Goûter Gourmand, de recevoir Christian Zerry qui nous parlera de son dernier ouvrage:

Ferdinand Bac sur la Riviera, la villa Croisset. (cliquez sur le lien)

En guise de préambule, nous lui avons posé trois petites questions...

-Votre intérêt pour Ferdinand Bac est-il davantage pour le paysagiste, le mondain ou l’artiste complet qu’il fut ?

Ferdinand Bac reconnut sur le tard que son éclectisme avait pu conduire à son image de « touche-à-tout » alors que ses apports dans les différentes disciplines – dessin, architecture, paysagisme, littérature- furent majeurs. Personnellement, son génie d’architecte-paysagiste à la villa Croisset m’a impressionné. Dans mon livre sur la baronne Alice de Rothschild (paru en 2014), j’avais évoqué cette villa, construite par des hivernants anglais, et visitée par la reine Victoria lors de son passage à Grasse en 1891. La transformation de cette banale propriété en un modèle du jardin méditerranéen autour d’une villa rénovée dans l’esprit de la Toscane voisine fut miraculeuse. Son bel esprit mondain et curieux de ses origines bonapartistes n’ont fait que me le rendre encore plus attachant.

-Entre cloître et décor de théâtre, entre inspiration franciscaine et réceptions mondaines, où se situe la villa Croisset ?

La question est pertinente car la villa Croisset représente en même temps toutes ces facettes. La profonde et sincère piété de Mme de Croisset a de toute évidence accentué le caractère religieux du domaine. L’attirance de Bac pour la douceur et la force du Beau l’a tout naturellement conduit à théâtraliser le décor pour en faire un lieu d’exception destiné à devenir un objet de contemplation.

-Peut-on dire que la villa Croisset incarne l’esprit de la Riviera de ces années 1920 ?

Durant une large moitié du XIXe siècle, les jardins de la Riviera cherchèrent à acclimater des espèces végétales originaires des vastes empires coloniaux français et britannique. Concernant le bâti, l’orientalisme d’Afrique du Nord avait imposé le « ripolinage » en blanc des habitations. Le génie de Ferdinand Bac fut de rompre avec cette tradition et de revenir aux sources du jardin méditerranéen, ombragé et traversé d’eaux ruisselantes, tel qu’on le connaissait à travers les âges en Italie ou en Espagne. Dans ce sens, la villa Croisset est, au sortir de la Grande Guerre, la première manifestation sur la Riviera de cette révolution architecturale et paysagiste.

Nous remercions Christian Zerry d'avoir répondu à nos questions et vous invitons à venir nombreux samedi 30 novembre à 14h30 vous régaler, dans le cadre du Goûter Gourmand, de cette évocation érudite et inspirante de la Riviera.

 

 

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